À compter du 1er janvier 2011, la conduite d’un scooter 125cm3 ou d’un scooter à 3 roues avec un permis B nécessite l’obtention d’une attestation de formation spécifique.
Cette nouvelle réglementation ne concerne que les usagers n’ayant pas conduit de deux-roues au cours des 5 dernières années.
2011 a à peine débuté que, déjà, nous faisons en sorte de tenir l’une de nos bonnes résolutions, à savoir coller au plus près de l’actualité en matière de législation. Le Ministère de l’intérieur a en effet annoncé hier la mise en place d’une formation obligatoire de 7 heures pour tous les conducteurs de scooters 125cm3 et de scooters à 3 roues, et ce à compter du 1 er janvier 2011… c’est-à-dire aujourd’hui !
Avant de se lancer au guidon d’un scooter de plus de 50cm3, les possesseurs d’un permis B devront désormais passer par la case formation. Cette évolution légale vise à réduire la mortalité sur le segment, cette dernière étant passée de 9% à 28% en seulement 10 ans. Pratique et rapide en milieu urbain, le scooter 125 a en effet séduit de nombreux automobilistes, qui n’avaient pour la plupart jamais circulé en deux-roues. Or, comme le rappelle la Sécurité Routière, un scooter ne se conduit pas comme une voiture.
Tout savoir sur le permis 125
Une formation rapide
Concrètement, la formation de 7 heures vise tous les titulaires d’un permis B qui souhaitent conduire une motocyclette légère (de 50 à 125 cm3) ou un scooter à 3 roues de plus de 50 cm3 et qui n’en ont pas conduit au cours des 5 dernières années (l’assurance faisant foi).
Les usagers ayant déjà circulé en deux-roues seront tout simplement exemptés de cette formation.
Qui peut dispenser la formation ?
Elle sera dispensée par des écoles de conduite et des associations agréées, et permettra d’obtenir une attestation de suivi de formation.
Contrôle par les forces de l'ordre
En cas de contrôle par les forces de l’ordre, 2 documents pourront faire foi : le fameux certificat de formation ou, à défaut, un relevé d’information fourni par votre compagnie d’assurance, attestant de l’antériorité de la conduite d’un deux-roues motorisé. Le non respect de cette disposition sera passible d’une amende de 4ème classe, soit 135 euros tout de même. Malgré la mise en place de cette formation spécifique, 2 ans de permis B sont toujours nécessaires pour accéder à la conduite d’un 125cm3. Pour permettre aux usagers d’utiliser un deux-roues dès le début de ce délai, la formation peut être passée 1 mois avant. Notez que cette formation complémentaire est acquise à vie. Ainsi, en cas d’invalidation temporaire du permis de conduire, nul besoin de la passer à nouveau.
L’objectif de cette formation est de familiariser le futur conducteur avec ce type de véhicule. Ces 7 heures de théorie et de pratique sont également une occasion unique de réfléchir au comportement et à la place que chacun occupe dans la circulation. La formation met en avant l’importance de la prise de conscience des risques et la nécessité de respecter les règles. Elle insiste également sur les avantages qu’il y a à adopter une conduite apaisée, respectueuse des autres et de l’environnement.
2h
Sur les 7 heures de formation, 2 heures sont attribuées à un enseignement théorique.
(Sur plateau)
2h
Ces 120 minutes sont consacrées à la prise en main du véhicule et aux vérifications indispensables.
3h
Cette dernière partie de la formation de 7 heures se fait en et hors agglomération.
Sur les 7 heures de formation, 2 heures sont attribuées à un
enseignement théorique. Son programme
débute par une analyse des accidents les
plus caractéristiques impliquant les motocyclettes légères et les
tricycles à moteur. Il se prolonge avec des
conseils qui permettent d’appréhender
les pièges de la route, comme la conduite sous la pluie ou de nuit.
La personne en formation apprend ainsi à se rendre détectable auprès des
autres usagers. Elle est aussi sensibilisée à l’importance de s’équiper
en vêtements protecteurs de qualité
(casque à la bonne taille et attaché, gants, pantalon, blouson avec
dorsale et chaussures montantes). Elle apprend également à se méfier des
risques concernant l’adhérence. Cela va
de l’attention à une flaque de gasoil au passage d’un ralentisseur, en
passant par la présence de gravillons, de peintures au sol ou de plaques
métalliques.
Enfin, cet enseignement théorique aborde les
conséquences physiques et
physiologiques des chocs sur les
aménagements de la route, y compris à petite vitesse.
Ces 120 minutes sont consacrées à la prise en main du véhicule et aux vérifications indispensables : huile, pression et usure des pneumatiques, poignée de gaz, système de freinage… La personne en formation apprend à démarrer en toute sécurité, à bien positionner son corps pour assurer un meilleur équilibre grâce à une juste répartition du poids, à monter et à descendre les vitesses, à anticiper les manœuvres de freinage et d’évitement et à s’arrêter. Le futur usager d’une motocyclette légère ou d’un tricycle à moteur est enfin sensibilisé à bien positionner son regard avant de virer ou de tourner. Il est ensuite formé à tenir l’équilibre à petite vitesse avec et sans passager, en ligne droite et en virage.
Cette dernière partie de la formation de 7 heures se fait en et hors
agglomération.
À l’issue des 180 minutes, le conducteur doit être capable :